Des nouvelles du Printemps !

Bonjour à toutes et tous !
Ça fait une paye qu’un billet n’est pas sorti (sans jeu de mots, même si les payes furent minces ces mois-ci… !) les choses à faire ici prenant un temps considérable.
Voici donc de quoi rattraper un peu !

L’hiver nous est passé dessus avec une quantité d’eau jamais vue et des températures bien douces et si maintenant il fait trop chaud, nous sommes tout de même heureux de revoir le soleil. Il a réellement plu sans discontinuer du 20 octobre au 20 mars.

Le rythme des mois de janvier-février était celui de la reprise des travaux maraîchers, en même temps que la construction de la maison avance vers la fin. On peut aussi voir sous le hangar de la Mérandière la deuxième roulotte en construction du collègue de Maison remorquable pour qui aussi les choses avancent bien !

Vers janvier les premières graines ont donc repris le chemin de la pépinière, pour les plants d’aubergines et poivrons. Je les tiens à bonne température sous des tunnels de protection et à renfort de nappes chauffantes. Aujourd’hui la serre à semis déborde de plants qu’il s’agit soit de vendre à gauche à droite ou de planter dans les jardins. Cet espace reste l’un de mes préférés de la ferme et quelques petites modifications le rendent de plus en plus agréable à utiliser.

Il aura donc fallu trois ans mais la ferme est désormais installée et fonctionnelle à 100%. Cette année 2024 marque l’arrivée de nouveaux outils et fonctionnements qui viennent compléter ce que j’avais mis en place précédemment, je gagne en confort, souplesse et qualité de travail. Entre autres, parmi ces petites améliorations je note et valide l’arrivée de la houe maraîchère en complément de la traction animale, qui me permet de suivre de plus près mes cultures sans forcément sortir les ânes (merci Val pour le prêt !).

Mon installation ici s’est donc faite de manière progressive, sur trois ans, au fil des formations, des investissements et du travail à fournir par ailleurs; pour l’habitat notamment. Tout cela aidant, c’est aussi ma manière de prendre soin du lieu qui s’affirme pour qu’il commence aussi esthétiquement à être abouti, entretenu, soigné.
L’outil désormais fonctionnel favorise aussi l’envie de transmettre, c’est ainsi que j’ai eu le plaisir de recevoir Lucie pour un stage de deux-semaines en vue de sa future installation en maraîchage, et peut-être donc en traction animale !

Ici se sont donc toutes les premières cultures de printemps qui se succèdent et pour lesquelles elle m’a prêté main forte. Une saison qui pour moi démarre chaque fois mieux que la précédente – heureusement ! -, avec une plus grande diversité et quantité de légumes. Ici les fèves et les pois mange-tout, intercalés avec des épinards ; ce tunnel plein de fleurs en avril dégageait une odeur vraiment douce à la tombée du soir.

Là les pommes de terre nouvelles, radis, carottes et betteraves. Les rotations de cultures dans les tunnels (et les jardins) sont le terrain de jeu sur lequel je vais gagner cette année, dans le but de se faire succéder plus rapidement différentes productions sur le même espace. D’ici peu, se sont ici les tomates, aubergines, poivrons et concombres qui prendront le relais !

En extérieur une autre série de fabacées (fêves, pois) qui prendront le relais de leurs voisines dans les tunnels, à côté d’un engrais vert qui demandera à être fauché très prochainement pour installer les courgettes.

Les jardins sont toujours billonnés : cultivés avec un système de buttes montées en traction animale. A cet endroit c’est une culture de racines : radis, carottes, betteraves; qui sont actuellement en train de pousser (photo prise avant le semis). Encore une fois, cette méthode de culture s’avère salvatrice pour me protéger des excès d’eau auxquels nous avons fait face, les légumes étant surélevés et l’eau captée dans les sillons. Sur ce terrain de fond de vallée, je ne pourrais pas faire sans !

En plein champ le mois d’avril était aussi celui de la plantation des pommes de terre de conservation. Un travail au tracteur pour cette fois (merci Ju’ pour la planteuse et Nico pour le roto’ !) car il s’agit de cultiver 2000m2, assez rapidement si possible. Cette tâche aurait sur-sollicité les ânes qui n’ont pas l’habitude d’un tel effort et nous aurait pris au moins une demi journée, contre deux heures avec la planteuse mécanisée…

Et puis le travail est assez ludique et rigolo, à l’arrière du tracteur, avec le collègue Nico… Environ 200 kilos de pommes de terre, variété Dita, Mona-Lisa, Rosabelle et Dalida ont donc été franchement plantées ! On espère que les ravageurs ne seront pas trop présents et que les aléas climatiques de cette année ne seront pas trop sévères. Cette culture que l’on fait sur un autre terrain, en flanc de vallée, n’est pas irriguée.
Bon courage !

Tous ces légumes plantés demandent donc à être mangés et c’est ainsi que mes ventes ont repris dès le mois d’avril, avec une ré-ouverture quotidienne à la ferme dès le premier mercredi de mai. Cette année je travaillerais aussi avec une nouvelle épicerie, ce qui j’espère devrait améliorer mon circuit de commercialisation.
Là dessus, je suis toujours en rodage… !

Au plaisir de vous voir nombreux et nombreuses derrière le stand !

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P.S: Je ponctue cet article par un angle plus politique, la crise agricole étant de plus en plus visible de par les événements de ces derniers mois. Je relaie donc ici une vidéo très instructive présentant l’analyse de Hugo Persillet pour l’Atelier Paysan. C’est limpide, détendu et passionnant, et va au fond des choses !

On est pas mal,
A en avoir plein les bottes !


Portez vous bien,
Et à bientôt !
Alex pour La Mérandière

Des nouvelles de cette fin d’année !

Bonjour à toutes et tous,
Écrites la veille au soir d’un départ en vacances bien attendu,
Voici des nouvelles de cette fin d’automne à la ferme… !

Après le déluge des dernières semaines (desquelles je n’ai subit aucun dégât !) le givre à commencé venir couvrir nos prairies – bien qu’il reste encore bien trop timide pour la saison… Cette fin d’année s’est déroulée comme convenue par ici, les jardins se vidant peu à peu pour que les ventes se terminent en cette fin décembre. Je ré-ouvrirais les ventes directes en mars-avril, quand il y aura assez à commercialiser.


La ferme à une nouvelle signalétique : merci Pierre !
Souris (mon ânesse de travail) semble valider.

S’il n’y a plus nombre de légumes à vendre aujourd’hui, il reste pour autant du travail; et donc déjà l’installation du printemps ! Il a fallu entre autre reprendre en traction certaines parcelles en fin de culture, apporter du fumier, poser les bâches d’occultation pour passer l’hiver tranquille et retrouver une terre prête à travailler au printemps…

L’une des parcelle d’engrais vert, ça pousse correctement ! Ce mélange de légumineuses et céréales permet d’occuper le sol pour qu’il ne soit pas nu, de fixer dans le sol l’azote de l’air (élément nécessaire à la croissance des végétaux) puis de produire de la matière organique une fois détruit ; matière qui repartira donc aux jardins, logiquement ! Donc : une pratique des plus intéressante; et obligatoire en bio.

Niveau cultural, l’ail et l’oignon blanc sont plantés, les fèves et pois sont semés. Ils feront parti des légumes présents pour la ré-ouverture de printemps ! Je ne m’arrêterai cependant pas là, et – si tout va bien – garnirais le tout avec des pommes de terre primeurs, radis et carottes, ainsi que différentes verdures… !

Les pois semés dans le tunnel germent tranquillement.
En dessous, l’ail et les oignons se développent sous la couverture de foin,
que dans pas longtemps ils perceront !

Pour clore le tour des jardins, on fini par croiser quelques poules qui se baladent sur la ferme et aiment particulièrement les outils de traction (Promatta). J’ai maintenant tendance à leur ouvrir le poulailler plusieurs fois dans la semaine. Cela à l’avantage de compléter leurs rations de grains avec des apports plus protéinés qu’elles se chargent de trouver elles-mêmes, ce n’est donc pas plus mal ! Au contraire. Et pour le soir, même pas peur du renard… elles connaissent le chemin du retour et rentrent s’abriter dans le poulailler pour y dormir sécu’ !

Vous venez de voir un peu de la ferme de jour,
Passons à la nuit… !

Ce mois-ci fût aussi celui de notre deuxième marché de Noël, pour lequel une quinzaine d’artisans ont répondu présents. L’ambiance était comme d’habitude festive et conviviale, autour d’une soirée encore plus garnie que d’habitude, avec cette fois deux concerts, vin chaud et tartiflette au lieu des pizzas ! De cette soirée nous avons eu droit à un petit article dans le journal départemental, merci au journaliste !

(On t’a vu Lucas !)

Pas mal d’artisanats différents se sont donc retrouvés sous notre grand barnum (merci Stéphane pour le prêt). Ainsi, se sont croisés un tourneur sur bois, des savons fait maison, cartes postales, de la poterie du village et des objets faits en cornes, de la couture, et autres assemblages à partir de chambre à air, du macramé, aussi un curieux « collectif éphémère » et leurs différentes créations… Et même une coiffeuse ! Enfin, les images parlent d’elles-mêmes…

Sur la scène, après le groupe de reprises Swinging Pool, c’était punk avec ABR (Au Bout du Rouleau) – top groupe ultra-local. Première fois qu’on accueillait une batterie sur la scène de La Mérandière… Ça passe !

Voici pour le dernier billet de cette année… !

Encore merci à toutes les personnes qui participent de près ou de loin au fonctionnement de ce lieu, simplement en y venant et achetant ce qui y est produit ; aussi bien-sûr celles et ceux qui m’y aident parfois dans le travail, ou qui s’activent dans cette belle association qui fait vivre la « Petite Halle » du marché mensuel ; merci à Nico avec qui j’avance sur la construction de la maison et qui devrait bientôt être habitable…

J’écris ce texte un peu trop tardivement pour mon départ en vacances demain matin… Alors je vous souhaite de belles fêtes, vous souhaite force, joie, amour et bonne santé.

On prépare plein de nouvelles petites choses pour 2024…
Au plaisir de les partager avec vous.

A bientôt !
Alex pour La Mérandière.

Des nouvelles de Septembre / Octobre !

Bonjour à toutes et tous,
Voici quelques nouvelles de ce début d’automne !

Ce mois de septembre est marqué par mon retour à Prommata pour une nouvelle formation sur l’approche du cheval en liberté et les techniques de menage.

Là-bas, nous apprenons d’abord à travailler et construire la confiance entre nous et l’animal, avant d’envisager une nouvelle étape de travail : une vision logique et belle, qui place la relation entre l’humain et l’équidé au centre, et prends le temps qu’il faut pour cela. C’est le travail en liberté dans le « rond de longe » – moment qui prévaut à chaque nouvelle étape de travail attelé – qui permet la construction de cette relation.
Encore une fois, je conseille quiconque est intéressé par la traction à prendre le temps de lire le catalogue de formation, puis de se mettre en contact avec l’asso !

De retour à la ferme et fort de cette formation ressourçante et motivante, il était temps de reprendre les travaux d’automne. Nous étions cinq à la ferme durant deux semaines, avec l’accueil de mes trois premiers stagiaires (salut Elias, Maëlle et Lucien !), ainsi qu’un ami de longue date venu faire quelques semaines de Woofing (hello Coco !).

Le programme de ce mois-ci était bien diversifié, entre les derniers semis de verdures en pépinière, les repiquages de plants dans les serres, la préparation de sol pour les dernières implantations de l’année (ail, fèves) et préparations pour le printemps…

Ce mois-ci était aussi celui des semis (à la volée) d’engrais vert d’automne: vesce, féverole, avoine et seigle. Il s’agit de la première année pour moi où je lance ces cultures, qui viennent quelque-peu complexifier la gestion des rotations culturales (car on rajoute !) mais qui vont jouer un rôle bénéfique sur le sol.

C’est un investissement sur le long terme que de mener ces cultures, pour améliorer durablement la fertilité du sol, sa structure et la vie qui grouille au dedans. Pour les personnes curieuses des cultures avec couverts végétaux, je conseille autre autres la chaîne Ver de Terre Production !

Si le Fendt apparaît quelques photos plus tôt (hé oui, une ferme en traction animale ne fait pas forcément l’impasse sur la mécanisation… Le modèle n’est pas si binaire, et certaines étapes prennent sens à être mécanisées, autant pour soulager les ânes et les paysans que pour gagner du temps quand il le faut !); j’ai aussi repris les travaux de sol au jardin. Il y avait des parcelles à désherber pour les semer à nouveau, un jardin de radis à entretenir, une parcelle d’ail à préparer pour plantation.

C’est la combinaison de toutes ces efforts, humains et non-humains, qui viennent remplir les beaux bancs de légumes que les fermes paysannes proposent toutes les semaines à la vente. Se fournir dans ces petites fermes c’est soutenir une agriculture locale, paysanne et engagée. Merci à celles et ceux qui viennent !

A cette époque se croisent les derniers légumes d’été et les premiers légumes d’automne. Les couleurs sont belles et les saveurs variées, ce qui rends ce moment de l’année particulièrement agréable !

Ici le nouveau stand que j’ai posé dans une épicerie auto-gérée, (=gérée par directement par ses adhérents-collaborateurs), « Chez Louise », installée à dix minutes de la ferme. Je dépose ainsi toutes les semaines une partie de ma production dans ce cellier commun.

Les légumes y sont vendus à prix libre; les légumes partent et je m’y retrouve, économiquement, mais surtout politiquement. L’accès à des produits de qualité doit être généralisé, pour tous les revenus, et ce genre d’expériences le permettent. C’est par ce chemin qu’il me semble falloir avancer : retrouver des gestes, des pratiques et des lieux qui font Commun, et permettent l’émancipation collective.
En ce qui concerne cette dynamique d’épicerie auto-gérée, je vous invite à parcourir le site de CopLib !

Outre l’aspect agricole, je vise pour l’année prochaine à diversifier les activités de la ferme (enfin, cette idée ne date pas d’hier mais du début de la conception du projet !) vers l’équi-thérapie. Il s’agit de mettre en relation un certain public avec des équidés, accompagnés par un ou une thérapeute, dans le but de pouvoir intervenir, via l’animal, sur le plan cognitif et comportemental, psychique et corporel du patient.

Cette vocation sociale est imbriquée à la ferme, et devrait, je l’espère, bientôt voir le jour. J’entamerai une formation à ce sujet dans les temps qui viennent.

Le deuxième dimanche d’octobre (= La Petite Halle: le marché festif à la ferme, tous les deuxièmes dimanche du mois !) nous avons eu l’occasion d’accueillir Kasper et son Pianomobil’, pour une bien jolie Boum à la ferme !
Un autre moment social qui me tient à cœur. Un événement mensuel où nous faisons lien, où différentes composantes du territoire se croisent autour d’une bière à deux balles, discutent, s’apprivoisent, dansent et rigolent.
La fête continue, il faut bien.

Alors ce prochain 12 novembre nous accueillerons DJ Kompost – venue faire danser les lombrics – puis le 10 décembre Swinging Pool, pour notre marché de Noël !
J’espère bien vous y voir nombreux et nombreuses !

A coté de cela, les parties bâties avancent à leur rythme. La fabrique à roulotte (atelier d’un camarade) sera bientôt remblayée, la partie associative aura prochainement un poêle fonctionnelle et une entrée publique plus accueillante et la maison devrait être habitable… d’ici quelques mois !

Le mois de Novembre sera celui d’une autre formation à Prommata: c’est parti pour les grandes cultures céréalières – toujours avec les chevaux. Puis à la ferme les plantations de fève et d’ail, et la suite des récoltes d’automne… Mais vous en aurez certainement des nouvelles ! Je dois ici remercier Coco pour toutes les belles photos qui habillent cet article, et lui souhaiter un bon périple en Bretagne ! Et remercier aussi mes trois meilleurs stagiaires pour leur énergie, motivation et participation sur la ferme; je leur souhaite également une belle aventure agricole !
Je m’arrête ici dans la narration, il est maintenant temps de commander les semences pour la saison 2024.

Nous serrons demain le jour d’Halloween, alors, je me dois de penser aux âmes parties cette année et leur souhaiter à elles aussi un beau trajet, où qu’elles aillent…

Au plaisir,
Alex pour La Mérandière

Des nouvelles d’Août !

Bonjour à toutes et tous,
Voici le carnet de bord du mois d’Août !

Tout d’abord, l’air de la Bretagne; c’est les vacances, quand même !
Parti sur les côtes d’Armor, j’ai eu l’occasion de faire une belle sortie en mer. Il n’y a pas plus gros contraste que le voilier, par rapport au quotidien d’un maraîcher. Le sel contre l’argile, le mouvement contre l’immobilisme, le large contre la lisière… Un vrai rafraîchissement, qui donne envie d’être renouvelé plus souvent…

Sang-neuf, il ne faut pas oublier le cap de la production maraîchère !
Alors revenons sur la (terre) ferme. Il est temps d’installer les dernières parcelles pour l’hiver. Alors après un passage en traction animale, et un faux semis (= fait de laisser venir les adventices « mauvaises herbes », pour ensuite les détruire, afin qu’elles soient moins présentes lors de la culture qui suis) : semis de radis et navets.
Viendront ensuite d’autres radis noirs, un peu plus tard en septembre.

Je ré-attaque aussi les semis de salades, et dernières plantations de choux. Les poireaux et céleris, eux, se portent bien. La gamme de légumes d’automne / hiver me plaît particulièrement. Je trouve ces légumes beaux, et déjà pleins de l’idée réconfortante d’une soupe près du feu…

Les ventes elles se succèdent, et les livraisons augmentent. Je fournis ainsi cette année une épicerie et deux restaurants (dont désormais la Masala House, le chouette resto du village), cela en plus des ventes directes, tous les mercredi, à la ferme. Avec cette diversification, je commence à trouver ma vitesse de croisière – c’est motivant.
Ce paragraphe me permet donc de remercier toutes les personnes qui participent à faire tourner cette ferme, autant en y aidant, qu’en choisissant ses produits : merci !

A ce rythme là, chaque semaine poussant du coude celle d’avant, nous voilà déjà début septembre. L’été aura filé encore bien vite, entre pas mal de travail sur le lieu, des amis qui sont passés en pagaille, et quelques détours de vacances à tire-d’aile.
Malgré un gros coup de chaud en fin de mois, nous aurons été, ici, bien épargné des canicules. On le sent désormais plus nettement : les journées commencent à rétrécir, le mercure, à baisser.
Les couchers de soleils sont beaux,
Les journées, précieuses.

Un été indien se profile peut-être,
Nous verrons bien.

Je file en septembre dans le Gers à la ferme Canopée, prendre l’un de mes stage annuel, avec Prommata, cette superbe association avec laquelle je me forme à la traction animale, depuis trois ans. Je poursuit une formation déjà commencée l’année dernière, concernant le travail avec les chevaux, à pied, en liberté, puis les techniques de menage. Comme le voilier, ces moments sont puissants, et l’on se sent bien vivant !

Allez, au plaisir,
Et belle rentrée.

Alex pour La Mérandière

 

Des nouvelles du premier semestre !

Holà !

Voici quelques nouvelles de la ferme, après une longue pause dans les parutions mensuelles. Le rythme de travail à la ferme ainsi que les aléas personnels ont quelque-peu affecté cette dynamique. Mais voilà du nouveau !

On commence par un ravalement de façade ! Une fresque (finie ce jour !) vient recouvrir le pignon ouest de la ferme, côté public. On continue dans l’ambiance industrielle et maritime; la Mérandière est maintenant bien amarrée à Roussines, son port d’attache…
Bravo et merci à Pierre pour le travail !

A l’intérieur, dans l’espace de la « Petite Halle », les ventes ont repris en début d’année. Ouverture hebdomadaire tous les mercredis, de 17h à 19h. L’offre se garnit, avec notamment le pain d’une paysanne-boulangère voisine, ainsi que les fromages de chèvres, élevées au grand air par le très corse Greg Orticoni.

Au niveau des productions de la ferme, le rythme tient bon la route. Plus de légumes en quantité et en diversité, ainsi que de nouvelles poules pondeuses pour commencer la vente de quelques œufs frais.

En parlant des poulettes, le nouveau poulailler mobile est terminé. Bâti sur une remorque, je peux facilement le déplacer d’une zone à l’autre. Il accueille aujourd’hui une quinzaine de becs, mais devrait en voir le double d’ici peu.
Voici l’évolution de ce chantier :

Une remorque achetée d’occasion, que j’ai meulée pour n’en garder que le châssis, sur lequel j’ai monté une légère ossature. Le fond est en grillage à poule, afin d’enlever du poids et faciliter le nettoyage.

Le voici terminé : il dispose donc de quatre pondoirs, d’une porte à ouverture automatique, et d’un toit ouvrant… ! Ce dispositif est pour l’instant très confortable, sain, et simple d’utilisation.

Les pondoirs se remplissent tous les jours !

Pour filer du côté jardin, les cultures se sont jusque là bien suives. A commencer dans la pépinière, qui éclatais de plants au printemps. Une partie à été vendue sur les marchés, l’autre plantée à la ferme – logique. Un système de nappe chauffante, pour démarrer les semis, m’aura permis de lancer ma saison tôt dans l’année (février), et de faire évoluer les plants sans stress et dans de bonnes conditions.

Remarque : je ferrais un peu moins de tomates l’année prochaine, et plus de diversité, pour la vente de plants…

Niveau serre, une bonne étape fût aussi bouclée en ce début d’année : l’installation du troisième et dernier tunnel ! Merci à celles et ceux qui m’ont aidé à lever cette serre !
Ce chantier marqua quasiment la fin de l’installation des structures maraîchères. Depuis le mois de mai, je peux enfin dire que la ferme, après 2 ans et demi de travail, est complètement installée ! Ce tournant franchi, je peux me dégager du temps pour suivre de plus près les cultures, et avancer sur le reste des chantiers : finir la maison, et faire évoluer la partie associative.

Autre chantier dont je rêvais depuis longtemps, et qui fût un pas de plus dans la finalisation de l’installation de cette ferme : la construction d’une cabane à outils !
Je pense notamment à Émeline pour ce chantier, et lui glisse un merci !

Pour zoomer un peu plus sur les cultures, le printemps fût riche en étapes de traction, autant pour façonner les jardins que pour épandre le fumier sur les parcelles. Des moments toujours agréables – ou presque -, durant lesquels ma camarade Souris se montre encore bien attentive et volontaire.

Hormis quelques semis en pleine terre qui ont ratés, ainsi qu’un départ trop tardif pour les melons, l’essentiel des cultures se déroule bien jusqu’ici !

Content de retrouver les épinards en début de saison, et avec l’été le lot de tomates, concombres… etc !

A l’heure qu’il est, je prépare l’automne et l’hiver. Le maraîcher vends les légumes de la saison actuelle, en ayant l’esprit et les mains dans les saisons à venir. Cette manière de vivre nous raccroche toujours au présent, mais à aussi la faculté de créer une forme de petite nostalgie constante, sachant que la saison, à peine commencée s’envisage déjà au regard de la suivante…

Alors les courges sont en bonne forme, les pommes de terres (au moins deux tonnes à récolter cette année !) seront bientôt toutes sorties, les oignons de garde seront aussi récoltés d’ici peu, l’ail sèche tranquillement dans le sellier. Les choux sont plantés, ainsi que les poireaux, bientôt les semis de radis d’hiver et autres navets…

Les ânes, eux, vont bien. L’herbe commence à manquer un peu par ici, mais je m’estime chanceux; nous habitons un écrin où il a encore bien plu jusque là. La nature reste verte, alors que bien d’autres terres sont touchées par des canicules et des feux, et que les océans bouillonnent… « Nous ne vivons plus dans une époque, mais dans un délai. » disait Gunther Anders…

Il faut des arbres pour qu’ils pleuve, et une vraie politique à long terme pour qu’un désastre soit… quelque-peu amoindri. Nous verrons bien, et ferrons ce que nous pourrons.

Le clocher sonne !
Je retourne à mes parcelles, vous dit à plus tard,
Et au plaisir.

Alex pour La Mérandière.

Des Nouvelles de Mars !

Bonjour à toutes et tous,
Voici quelques nouvelles de ce début printemps… !

L’espace dans la serre à semis se rétrécie à vue d’œil et les jeunes plants prennent de l’âge. Tomates, aubergines, épinards, aneth, basilic, blettes, coriandre, ciboulette… Tout ce beau monde pousse doucement sous les tunnels ! Une partie sera destinée à la vente de plans, l’autre sera repiquée et cultivée à la ferme.

Aux jardins aussi, les travaux commencent à s’intensifier. C’est le moment pour moi d’attaquer la traction en autonomie, avec mon ânesse Souris ! Au programme : façonnage des jardins après occultation (pose de bâches), pour semer des fèves et des pois. Les sessions de traction sont de plus en plus agréables à mesure que le lien se construit et que les ânes s’habituent au travail demandé.

Vaïco, lui, n’est pas encore prêt à travailler aux longues guides, mais je poursuit avec lui l’éducation, sans matériel trainé. Il lui faut quelqu’un à la tête pour les travaux agricoles, ce que nous avons fait lors d’une session collective pour installer la parcelle d’oignons jaunes ! Il s’agit donc de comprendre où ils en sont dans leur apprentissage pour que les choses se passent bien : ne pas en demander trop, et récompenser beaucoup !

Plantation des 20 kilos de bulbilles, dans un élan coopératif naissant sur le territoire ! Vous en saurez bientôt plus à ce sujet… Ce qui est certain, c’est que le nombre démultiplie la force avec un effet surprenant. Nous avons ainsi planté la parcelle en une heure, ce qui nous aurais pris la demi-journée à deux – le temps libéré fût ainsi mis à profit pour avancer d’autres chantiers sur la ferme. Le collectif se pose donc comme un levier puissant pour la viabilité de nos petites structures, et l’épanouissement social ! Il me semble d’ailleurs que les fermes paysannes ont jadis eut ce moteur là, perdu avec l’essor agro-industriel et l’exode rural; mais que nous retrouvons aujourd’hui, peu à peu.
Merci à celles et ceux qui sont venus contribuer !

Il me reste à pailler la parcelle, puis on s’y revoit à l’été, quand ces petits bulbilles seront devenus de beaux oignons ! Sur l’autre parcelle plantée en hiver, l’ail se porte bien et les premiers aillets seront bientôt proposés à la vente.

Le mois de mars est aussi celui où les oiseaux commencent à nicher dans les haies et les arbres. Alors pour qu’ils puissent le faire en paix, je relaye ce message de la LPO qui incite fortement à ne plus tailler ni élaguer, de mi-mars au mois d’Aout, afin que les couvées se passent bien. Nos populations d’oiseaux sont sur le déclin, et tout geste allant dans le sens de leur préservation est nécessaire.
De là m’est aussi venue l’envie de fabriquer quelques nichoirs, avec des matériaux récupérés sur le terrain ! Peut-être que des mésanges et autres camarades viendront entourer la ferme dans quelques temps… !

Je profite aussi de ce passage sur les oiseaux pour publier une carte sortie également par la LPO, qui a fait le tracé migratoire des grues cendrées, qui sont passées il y a peu au dessus de nos têtes pour regagner le nord-est de l’Europe. Ces vols sont toujours impressionnants et magnifiques, et constater la distance parcourue y rajoute !

Voilà pour le mois de Mars, c’est le printemps, tout redémarre pour cette troisième saison ici. Celle-ci marquera l’année où la ferme sera installée à 100%, installation que j’espère d’ailleurs avoir achevée pour le mois prochain, afin de me concentrer uniquement sur les cultures !
La suite, à suivre…

Alex pour La Mérandière

Des nouvelles de Février !

Bonjour à toutes et tous,
Voici des nouvelles pour ce deuxième mois de l’année !

La saison arrive et avec elle les activités principales de la ferme qui reprennent : semis et traction animale !
C’est parti pour les aubergines, tomates, épinards, choux, carottes…

Maintenant que c’est parti, le rythme de semis / plantation ne devrait pas décélérer avant plusieurs mois ! Une période enthousiasmante où la vie se réactive, mais durant laquelle il faut veiller au grain pour que tout se passe bien. Les écarts de température pouvant être cruciaux pour tous ces jeunes plants au démarrage.

En extérieur, les fèves, oignons et ail se portent bien et les travaux avec les ânes reprennent. Il faut façonner de nouveaux billons (petites buttes formés en traction animale) pour installer de nouvelles cultures.
Sur la photo d’en dessous, préparation des prochains semis de fèves et de pois. Merci à Alice pour l’aide sur cette session, avec l’ânesse Souris, qui est encore en phase d’apprentissage avant que je ne puisse travailler en complète autonomie avec elle. Un travail qui, cependant, avance bien et s’est bien déroulé pour une reprise !

Les quatre ânes ont ont eu droit à un bon parage en ce début de saison, histoire de repartir avec des pieds en bonne santé. Le rythme d’entretien des pieds devra lui aussi augmenter avec le printemps qui revient. Les sabots poussant, parait-il, en même temps que l’herbe… !

Février marqua aussi la reprise du marché mensuel. Celui-ci était co-organisé avec la Confédération Paysanne, pour accueillir le Salon à la Ferme. Un bel évènement, entre visite de la ferme et présence d’un stand Conf’, concert de l’atelier musique de Roussines, ainsi que du marché habituel.
Le temps du prochain marché (le 12 mars) accueillera, à partir de midi, une rencontre autour d’une monnaie libre : La June.

Enfin, vous pouvez retrouver ici un entretient radio autour du Salon à la Ferme, avec Pierre-Antoine Raimbourg, éleveur bovin et représentant du comité national de la Confédération Paysanne ; ainsi qu’une présentation de la Mérandière et des activités que j’y mène.

Il me reste à espérer que les premiers semis démarrent bien et que cette saison ne soit pas trop dure en terme de conditions climatiques… Nous démarrons avec un important manque d’eau et le virage de l’été risque d’être serré…
En lien avec cette thématique, j’en profite pour porter ici le sujet de la lutte contre les méga-bassines dans le marrais Poitevin. Un endroit où l’agriculture intensive, déraisonné et exportatrice pousse sa logique jusqu’à s’accaparer l’eau des nappes pour ses profits.
« Hier le bocage, aujourd’hui la plaine, demain le désert », semble être la seule chose promise par ce modèle…
Alors Bassines, Non Merci ! (site d’information du collectif en lutte)

Mars sera j’espère le dernier mois de mise au foin pour les ânes, si les prairies se portent assez bien pour cela. En attendant, ils profitent encore de cette herbe sèche et Gnou, le chien d’Alice, veille sur les semis (avec son pull, parce que quand même, il fait encore froid…) !

Je vous souhaite de bons moments,
A bientôt !

Alex pour La Mérandière.

Des nouvelles de Janvier 2023 !

Bonjour à toutes et tous !

Cette année s’ouvre avec la neige, le froid étant bien revenu dans nos vallées…
Le degrés négatifs se sont installés durablement, et il y a encore beaucoup à faire pour relancer l’activité et démarrer la saison qui vient dans de bonnes conditions.

La caravane reste un cocon en cette saison froide, mais ouvrir la porte sur un tel paysage se fait sans soucis…

On se sent, dans ce genre d’espace, des fois un peu comme dans un bateau…

Cet épisode aura ralenti le travail en extérieur, je me suis donc retrouvé à bricoler dans le hangar le nouveau poulailler mobile, qui devrait accueillir une petite trentaine de poules vers la fin de l’hiver. Je le monte sur une base de vieille remorque achetée d’occasion, qu’il aura fallu découper dans tous les sens pour rebâtir par-dessus.
Roulant, ce poulailler permettra de déplacer les poules de parcs, les emmenant tantôt dans le verger, sur les parcelles maraichères en fin de culture, ou dans une zone qui leur est simplement destinée. J’y vois donc de nombreux avantages, l’intégration de ce petit cheptel dans la ferme devrait rendre de nombreux services (outre la production d’œufs, elles valoriseront les déchets verts des légumes, débarrasseront les arbres du verger de certains nuisibles, entretiendront pour moi de nombreux espaces – en plus de les enrichir de leur fumier !)

Voici la base, puis l’avancée des travaux pour ce nouvel abris. Je la finirais dans les semaines qui viennent. Elle devrait être dotée de deux pondoirs, d’un système de récupération d’eau de pluie ainsi que d’une porte automatique. La suite des photos en février… !

Autre avancée à l’intérieur du bâtiment : la construction de notre nouvelle scène ! Cela fait longtemps qu’elle est en projet, la voici concrète. Construite sur une base de palettes (merci Nico !), puis le plancher fait avec quelques voliges achetées à une scierie proche d’ici. Les artistes seront désormais accueillis sur un espace plus confortable et valorisant. La « Petite Halle », cet espace que nous ouvrons pour le marché festif et les ventes directes est donc encore un peu plus complet maintenant ! Belle motivation avec Micka et Agathe !

Les marchés festifs reprennent d’ailleurs d’ici peu, avec le premier de cette nouvelle saison le 12 Février. Nous vous y attendons nombreux et nombreuses ! Pour l’occasion, nous le co-organisons avec la Confédération Paysanne pour accueillir ici (entre-autres) le Salon à la Ferme.
L’idée est simple : ouvrir des fermes au public, afin de lui montrer un peu de la réalité du fonctionnement d’un système paysan, et donc valoriser cette agriculture. Une visite de la ferme sera donc possible, à partir de 16h. Comme d’habitude, pizzas et boissons seront proposées, et la scène sera inaugurée par des musiciens du village. Côté marché, de nouveaux exposants et exposantes devraient nous rejoindre… ! On parle de boucles d’oreilles, de pain et autres sucreries…

Mais revenons dehors.
Il faut aussi continuer à sortir les ânes et les exercer, pour qu’ils ne « perdent » pas trop la main. Je devrais bientôt réussir à faire travailler mes deux « gris » en paire – Souris et Vaïco, ainsi les sessions d’éducation et de travail léger vont aller s’accentuant. J’espère… qu’ils seront partants !

La mère et la fille elles n’ont pas à se plaindre du travail – inexistant. Mais il faut aussi avancer sur l’apprentissage de la jeune Ima, qui aura deux ans cet été… ! Les balades en duo marchent bien, il me faut juste le temps…

La neige donc… Au niveau des jardins, l’ail pousse bien, de même que les fèves même si le semis s’avère trop irrégulier. La faute à des graines semées peut-être trop profondément, ou des campagnols en ayant fait leur quatre heure…

Parcelle d’ail et d’oignons – sous la neige.

Janvier fût aussi la période de plantation des nouveaux arbres. Quelques nouveaux pommiers et poiriers ont rejoint les autres fruitiers, et j’ai planté quantité de boutures de Saules Marceaux, dans le but d’en faire des haies fourragères (à destination des ânes), et de produire un peu de BRF (bois fragmenté) pour mes parcelles. Cet arbre est également intéressant pour son côté mellifère (l’un des premiers à donner dans l’année). De plus, il est tout à fait adapté à mon contexte, y poussant déjà spontanément. Des charmes issus d’un bois d’un ami (merci Greg !), devraient aussi prendre racine.

La surface cultivée, vue d’ensemble.

Pour les autres travaux de janvier, j’ai poursuivit l’enterrement des derniers réseaux d’irrigation et préparé le serres pour le printemps (désherbage, paillage, entretient matériel).

La serre à semis attends les semis des premiers plants de l’année (aubergines, tomates – à la mi-février). L’espace de culture sera lui investi par les radis, carottes, salades et épinards.

Ici la deuxième serre, qui elle recevra cette année des troupes de concombres, pastèques et aubergines. Il me faut encore monter la troisième serre pour les tomates, avant le mois d’Avril. D’ici là, les temps seront encore un peu différents, la neige aura fondu et le printemps sera un peu plus près de nous.

Je profite aussi de ce premier billet de l’année pour partager le catalogue de formations 2023 de Prommata, la (géniale) association de traction animale où je me forme régulièrement. Alors pour les personnes intéressées pour se former à la traction animale, avec des paysans passionnés, cliquez !

Enfin, je relaye ici l’appel à financement d’un ami maraîcher d’une commune voisine, qui aurait besoin de quelques sous pour améliorer son cadre de travail et sa productivité, avec notamment des serres mobiles. Aider des projets paysans est une manière de soutenir des fermes engagées !
A votre bon coeur : c’est par ici !

Allez,
Je retourne me faire chauffer un café,
La vie ici, malgré tout, suis son cours…

Au plaisir,
Alex pour La Mérandière.

Dernières nouvelles de 2022… !

Voici enfin quelques mots sur la ferme, après une grande pause dans les publications.
Pause qui s’explique par différentes difficultés rencontrées au long de ce deuxième semestre, et notamment une main cassée, qui eu logiquement pour effet de fortement ralentir le rythme du lieu.

J’en profite ici pour remercier celles et ceux qui ont participé et aidé à tenir la ferme lors de ces mois compliqués, tout particulièrement Micka, Agathe et Clovis ! Toutes les ventes ont ainsi pu être tenues, du début de mars à novembre, mois à partir duquel je décide de mettre les jardins à l’arrêt pour avancer différents chantiers sur le lieu, et préparer la saison qui vient.

Malgré une saison marquée par une forte sécheresse, les plants ont tenus le coup et les récoltes ont pu se faire, de semaine en semaine. Ce fût une vingtaine de légumes différents qui se seront croisés sur le banc du marché, cette année 2022.

Il faut aussi dire que les brebis ont quitté la ferme sur cette fin d’année. Un été comme celui-ci révéla une certaine pression sur les pâturages, j’ai donc préféré gagner du terrain pour les ânes. Désormais confiées à un ami éleveur (en liberté) dans village d’à côté, elles mettront au monde de beaux agneaux et agnelles, et donneront un peu de lait pour en faire des fromages !

Côté intérieur, nous avons amélioré l’aménagement de l’espace de La Petite Halle, le point de vente directe de la ferme, doublé d’un espace associatif avec son nouveau bar ! Celui-ci sera le notre, bricolé avec des voliges offertes par les amis du Moulin en construction, en contre-bas de la ferme; et décoré avec les vieilles lames de scie trouvées sur le lieu. L’âme de cet endroit s’épaissie à mesure que le temps passe et que du monde vient y mettre du sien… Et c’est beau à voir !

Chaque marché nocturne (ayant désormais lieu le deuxième dimanche du mois) fût l’occasion d’accueillir un concert différent. Depuis l’ouverture, se seront croisés sur la scène: King Slinky; Charly et son accordéon, accompagné par Sylvain; Jeremiah Longshanks; Lacambriole et son coffre-fort; Tom Woods; et Victor !

Victor et ses chansons, dont certaines évoquent Roussines, La Lanterne et d’autres Renardeaux…

Un moment toujours convivial, où se croisent différents réseaux, entre locaux et nouveaux arrivés, milieux alternatifs et chasseurs ! Cette diversité est importante pour moi, dans l’espoir que des échanges aient lieux, entre des personnes habitant le même territoire, mais de manières parfois différentes. D’où l’intérêt !

Pour ce qui est de ces moments de convivialité, nous avons aussi accueillis une rencontre autour des champignons, avec un Mycologue (spécialiste dans le domaine). Après une randonnée dans les bois pour les récolter, il expliqua la nature de chacun, avant qu’ils ne soient transformés en poêlée, autour d’une soupe avec les légumes de la ferme; et d’une bonne bière – bien-sûr ! Un événement co-organisé avec les associations Roussines Découverte et Montembel’Vie.

Enfin, cette fin d’année fût l’occasion d’organiser notre premier marché de Noël ! Le dernier événement de l’année, sous un froid glaçant mais sec, avec pour réconfort vin chaud et tartiflette, cuisinée par les Renardières. Douze exposant.es, dont certaines pour lesquelles se fût leur premier marché – réussi parait-il !

Maintenant que nous rentrons pour de bon dans l’hiver, je dois me concentrer sur la saison qui vient. Celle-ci marquera l’étape où la ferme sera complètement installée. Je passerais ainsi de deux à trois serres de cultures, et travaillerais d’avantage de surface. Arrivé à ce stade, je vais enfin pouvoir me concentrer plus fortement sur les cultures, les intensifier, dans la quantité et le soin qui leur est apporté. Il me faudra aussi réussir à passer les ânes en paire, pour différents travaux et notamment l’arrachage des 2000m2 de pommes de terre (que je lance sur un autre terrain).
Un autre défi est désormais de parvenir à travailler seul, en totale autonomie sur la traction animale. Un chantier déjà lancé, pour lequel les choses se déroulent lorsque le travail demandé est grossier, mais qui demandera encore du temps pour obtenir de la finesse…

J’en profite pour partager ici le plan d’assolement (répartition des cultures dans l’espace) pour 2023…
Je n’ai plus qu’à m’y tenir !

  Petite légende, pour la compréhension :
Les jardins sont répartis en famille de légumes, et s’alternent d’une année sur l’autre entre les légumes exigeants (Alliacées, Cucurbitacées, Crucifères et Solanacées)
et les légumes pauvres (les Verdure / Racines).
Ayant douze jardins, la même culture n’est au même endroit d’une fois…
tous les douze ans ! Les serres, elles, tournent sur trois ans.
Un système de simple et efficace, permettant des rotations longues –
issu la méthode Fortier. 

Si le temps me le permet, je tâcherais de mettre en place les autres idées et projets que j’ai pour cette ferme. Rajouter un peu d’apiculture, ajouter plus de poules pondeuses, faire venir des groupes scolaires ou personnes âgées… Mais il y a aussi une maison à construire. Enfin, du pain sur la planche !

L’hiver est là, bien qu’étrange, instable…
On se revoit à la sortie,
Ou avant pour les plus proches.

Au plaisir,
Alex pour La Mérandière

Des nouvelles du printemps !

Bonjour à toutes et tous,
Quelques nouvelles du printemps ; pêle-mêle !

  Les jardins vont bien et passent des premières fleurs aux premières récoltes. La saison démarre plus tardivement que ce que j’aurais espéré, la mise en place prends son temps.
Les premières ventes ont tout de même démarré dès le premier mai, et vont désormais être régulières (hebdomadaires), dès le mercredi 29 juin. Nous changeons donc de jour de vente pour cette nouvelle saison : tous les mercredis désormais, de 16h00 à 19h00. 
Hâte de vous y voir !

Vue sur le deuxième marché festif (dimanche 22 avril) sous le toit de La Petite Halle, notre point de vente directe et multi-producteurs, à La Mérandière. J’en profite aussi ici pour mentionner la prochaine date, dimanche 26 juin, de 16h30 à 22h. Nous serons cette fois-ci accompagnés du musicien Tom Woods (blues), à ne pas manquer !

Au niveau des productions maraîchères voici une vue d’ensemble des légumes qui passeront cette année des jardins au stand : concombres, courgettes, salades, blettes à cardes rouges et blanches, basilic, ail, oignons, haricots, tomates, aubergines, pommes de terre, courges et betteraves.

Nous avons aussi développé l’installation de serres de culture cette année. La deuxième fût ainsi montée pour le printemps (et plantée de tomates et aubergines) ; une troisième arrive pour l’automne. Un merci ici à Jean, Micka et Agathe pour l’aide sur l’installation !

Nous en avons aussi profité pour lancer une nouvelle zone de culture où viendront s’enraciner quatre nouveaux jardins, ainsi que la troisième serre. Merci à Guillaume pour les étapes au tracteur !

Avec ces nouvelles ventes, c’est aussi l’occasion pour Mina de tester ses premières productions, qui varieront à chaque nouveau marché avant de créer une gamme fixe.
Le fournil est en cours d’installation, le pain n’est donc pas encore au rendez-vous mais il arrive d’ici peu !

Enfin, pour ce qui est des autres membres de la ferme, les choses se passent bien. Les œufs ont éclos pour que cinq poussins de Marans viennent compléter le poulailler.
Réputées pour être robustes et bonnes pondeuses, on attends de voir et de goutter. Et merci à Judby pour les oeufs !
Les brebis, quand à elles, ont eu droit à leur (première !) coupe de printemps.

(Photo non contractuelle – cette poule n’est pas une Marans mais la mère adoptive…) 

Pour finir, je relaye ici (pour une fois) la captation de la remise de diplômes des étudiants d’AggroParisTech 2022… Belle et forte en mots et en engagement.

« Nous avons douté, et nous doutons parfois encore. Mais nous avons décidé de chercher d’autres voies, de refuser de servir ce système et de construire nos propres chemins. (…)
Ne perdons pas notre temps. Et surtout ne laissons pas filer cette énergie qui bout quelque part en nous ! Désertons.« 

 

Au plaisir de vous revoir bientôt, pour le prochain marché nocturne ou pour les ventes régulières !

Alex pour La Mérandière