Des nouvelles du premier semestre !

Holà !

Voici quelques nouvelles de la ferme, après une longue pause dans les parutions mensuelles. Le rythme de travail à la ferme ainsi que les aléas personnels ont quelque-peu affecté cette dynamique. Mais voilà du nouveau !

On commence par un ravalement de façade ! Une fresque (finie ce jour !) vient recouvrir le pignon ouest de la ferme, côté public. On continue dans l’ambiance industrielle et maritime; la Mérandière est maintenant bien amarrée à Roussines, son port d’attache…
Bravo et merci à Pierre pour le travail !

A l’intérieur, dans l’espace de la « Petite Halle », les ventes ont repris en début d’année. Ouverture hebdomadaire tous les mercredis, de 17h à 19h. L’offre se garnit, avec notamment le pain d’une paysanne-boulangère voisine, ainsi que les fromages de chèvres, élevées au grand air par le très corse Greg Orticoni.

Au niveau des productions de la ferme, le rythme tient bon la route. Plus de légumes en quantité et en diversité, ainsi que de nouvelles poules pondeuses pour commencer la vente de quelques œufs frais.

En parlant des poulettes, le nouveau poulailler mobile est terminé. Bâti sur une remorque, je peux facilement le déplacer d’une zone à l’autre. Il accueille aujourd’hui une quinzaine de becs, mais devrait en voir le double d’ici peu.
Voici l’évolution de ce chantier :

Une remorque achetée d’occasion, que j’ai meulée pour n’en garder que le châssis, sur lequel j’ai monté une légère ossature. Le fond est en grillage à poule, afin d’enlever du poids et faciliter le nettoyage.

Le voici terminé : il dispose donc de quatre pondoirs, d’une porte à ouverture automatique, et d’un toit ouvrant… ! Ce dispositif est pour l’instant très confortable, sain, et simple d’utilisation.

Les pondoirs se remplissent tous les jours !

Pour filer du côté jardin, les cultures se sont jusque là bien suives. A commencer dans la pépinière, qui éclatais de plants au printemps. Une partie à été vendue sur les marchés, l’autre plantée à la ferme – logique. Un système de nappe chauffante, pour démarrer les semis, m’aura permis de lancer ma saison tôt dans l’année (février), et de faire évoluer les plants sans stress et dans de bonnes conditions.

Remarque : je ferrais un peu moins de tomates l’année prochaine, et plus de diversité, pour la vente de plants…

Niveau serre, une bonne étape fût aussi bouclée en ce début d’année : l’installation du troisième et dernier tunnel ! Merci à celles et ceux qui m’ont aidé à lever cette serre !
Ce chantier marqua quasiment la fin de l’installation des structures maraîchères. Depuis le mois de mai, je peux enfin dire que la ferme, après 2 ans et demi de travail, est complètement installée ! Ce tournant franchi, je peux me dégager du temps pour suivre de plus près les cultures, et avancer sur le reste des chantiers : finir la maison, et faire évoluer la partie associative.

Autre chantier dont je rêvais depuis longtemps, et qui fût un pas de plus dans la finalisation de l’installation de cette ferme : la construction d’une cabane à outils !
Je pense notamment à Émeline pour ce chantier, et lui glisse un merci !

Pour zoomer un peu plus sur les cultures, le printemps fût riche en étapes de traction, autant pour façonner les jardins que pour épandre le fumier sur les parcelles. Des moments toujours agréables – ou presque -, durant lesquels ma camarade Souris se montre encore bien attentive et volontaire.

Hormis quelques semis en pleine terre qui ont ratés, ainsi qu’un départ trop tardif pour les melons, l’essentiel des cultures se déroule bien jusqu’ici !

Content de retrouver les épinards en début de saison, et avec l’été le lot de tomates, concombres… etc !

A l’heure qu’il est, je prépare l’automne et l’hiver. Le maraîcher vends les légumes de la saison actuelle, en ayant l’esprit et les mains dans les saisons à venir. Cette manière de vivre nous raccroche toujours au présent, mais à aussi la faculté de créer une forme de petite nostalgie constante, sachant que la saison, à peine commencée s’envisage déjà au regard de la suivante…

Alors les courges sont en bonne forme, les pommes de terres (au moins deux tonnes à récolter cette année !) seront bientôt toutes sorties, les oignons de garde seront aussi récoltés d’ici peu, l’ail sèche tranquillement dans le sellier. Les choux sont plantés, ainsi que les poireaux, bientôt les semis de radis d’hiver et autres navets…

Les ânes, eux, vont bien. L’herbe commence à manquer un peu par ici, mais je m’estime chanceux; nous habitons un écrin où il a encore bien plu jusque là. La nature reste verte, alors que bien d’autres terres sont touchées par des canicules et des feux, et que les océans bouillonnent… « Nous ne vivons plus dans une époque, mais dans un délai. » disait Gunther Anders…

Il faut des arbres pour qu’ils pleuve, et une vraie politique à long terme pour qu’un désastre soit… quelque-peu amoindri. Nous verrons bien, et ferrons ce que nous pourrons.

Le clocher sonne !
Je retourne à mes parcelles, vous dit à plus tard,
Et au plaisir.

Alex pour La Mérandière.