Bonjour à toutes et tous !
Ça fait une paye qu’un billet n’est pas sorti (sans jeu de mots, même si les payes furent minces ces mois-ci… !) les choses à faire ici prenant un temps considérable.
Voici donc de quoi rattraper un peu !
L’hiver nous est passé dessus avec une quantité d’eau jamais vue et des températures bien douces et si maintenant il fait trop chaud, nous sommes tout de même heureux de revoir le soleil. Il a réellement plu sans discontinuer du 20 octobre au 20 mars.
Le rythme des mois de janvier-février était celui de la reprise des travaux maraîchers, en même temps que la construction de la maison avance vers la fin. On peut aussi voir sous le hangar de la Mérandière la deuxième roulotte en construction du collègue de Maison remorquable pour qui aussi les choses avancent bien !
Vers janvier les premières graines ont donc repris le chemin de la pépinière, pour les plants d’aubergines et poivrons. Je les tiens à bonne température sous des tunnels de protection et à renfort de nappes chauffantes. Aujourd’hui la serre à semis déborde de plants qu’il s’agit soit de vendre à gauche à droite ou de planter dans les jardins. Cet espace reste l’un de mes préférés de la ferme et quelques petites modifications le rendent de plus en plus agréable à utiliser.
Il aura donc fallu trois ans mais la ferme est désormais installée et fonctionnelle à 100%. Cette année 2024 marque l’arrivée de nouveaux outils et fonctionnements qui viennent compléter ce que j’avais mis en place précédemment, je gagne en confort, souplesse et qualité de travail. Entre autres, parmi ces petites améliorations je note et valide l’arrivée de la houe maraîchère en complément de la traction animale, qui me permet de suivre de plus près mes cultures sans forcément sortir les ânes (merci Val pour le prêt !).
Mon installation ici s’est donc faite de manière progressive, sur trois ans, au fil des formations, des investissements et du travail à fournir par ailleurs; pour l’habitat notamment. Tout cela aidant, c’est aussi ma manière de prendre soin du lieu qui s’affirme pour qu’il commence aussi esthétiquement à être abouti, entretenu, soigné.
L’outil désormais fonctionnel favorise aussi l’envie de transmettre, c’est ainsi que j’ai eu le plaisir de recevoir Lucie pour un stage de deux-semaines en vue de sa future installation en maraîchage, et peut-être donc en traction animale !

Ici se sont donc toutes les premières cultures de printemps qui se succèdent et pour lesquelles elle m’a prêté main forte. Une saison qui pour moi démarre chaque fois mieux que la précédente – heureusement ! -, avec une plus grande diversité et quantité de légumes. Ici les fèves et les pois mange-tout, intercalés avec des épinards ; ce tunnel plein de fleurs en avril dégageait une odeur vraiment douce à la tombée du soir.
Là les pommes de terre nouvelles, radis, carottes et betteraves. Les rotations de cultures dans les tunnels (et les jardins) sont le terrain de jeu sur lequel je vais gagner cette année, dans le but de se faire succéder plus rapidement différentes productions sur le même espace. D’ici peu, se sont ici les tomates, aubergines, poivrons et concombres qui prendront le relais !
En extérieur une autre série de fabacées (fêves, pois) qui prendront le relais de leurs voisines dans les tunnels, à côté d’un engrais vert qui demandera à être fauché très prochainement pour installer les courgettes.
Les jardins sont toujours billonnés : cultivés avec un système de buttes montées en traction animale. A cet endroit c’est une culture de racines : radis, carottes, betteraves; qui sont actuellement en train de pousser (photo prise avant le semis). Encore une fois, cette méthode de culture s’avère salvatrice pour me protéger des excès d’eau auxquels nous avons fait face, les légumes étant surélevés et l’eau captée dans les sillons. Sur ce terrain de fond de vallée, je ne pourrais pas faire sans !
En plein champ le mois d’avril était aussi celui de la plantation des pommes de terre de conservation. Un travail au tracteur pour cette fois (merci Ju’ pour la planteuse et Nico pour le roto’ !) car il s’agit de cultiver 2000m2, assez rapidement si possible. Cette tâche aurait sur-sollicité les ânes qui n’ont pas l’habitude d’un tel effort et nous aurait pris au moins une demi journée, contre deux heures avec la planteuse mécanisée…
Et puis le travail est assez ludique et rigolo, à l’arrière du tracteur, avec le collègue Nico… Environ 200 kilos de pommes de terre, variété Dita, Mona-Lisa, Rosabelle et Dalida ont donc été franchement plantées ! On espère que les ravageurs ne seront pas trop présents et que les aléas climatiques de cette année ne seront pas trop sévères. Cette culture que l’on fait sur un autre terrain, en flanc de vallée, n’est pas irriguée.
Bon courage !
Tous ces légumes plantés demandent donc à être mangés et c’est ainsi que mes ventes ont repris dès le mois d’avril, avec une ré-ouverture quotidienne à la ferme dès le premier mercredi de mai. Cette année je travaillerais aussi avec une nouvelle épicerie, ce qui j’espère devrait améliorer mon circuit de commercialisation.
Là dessus, je suis toujours en rodage… !

Au plaisir de vous voir nombreux et nombreuses derrière le stand !
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P.S: Je ponctue cet article par un angle plus politique, la crise agricole étant de plus en plus visible de par les événements de ces derniers mois. Je relaie donc ici une vidéo très instructive présentant l’analyse de Hugo Persillet pour l’Atelier Paysan. C’est limpide, détendu et passionnant, et va au fond des choses !
On est pas mal,
A en avoir plein les bottes !

Portez vous bien,
Et à bientôt !
Alex pour La Mérandière


L’une des parcelle d’engrais vert, ça pousse correctement ! Ce mélange de légumineuses et céréales permet d’occuper le sol pour qu’il ne soit pas nu, de fixer dans le sol l’azote de l’air (élément nécessaire à la croissance des végétaux) puis de produire de la matière organique une fois détruit ; matière qui repartira donc aux jardins, logiquement ! Donc : une pratique des plus intéressante; et obligatoire en bio.
Pour clore le tour des jardins, on fini par croiser quelques poules qui se baladent sur la ferme et aiment particulièrement les outils de traction (Promatta). J’ai maintenant tendance à leur ouvrir le poulailler plusieurs fois dans la semaine. Cela à l’avantage de compléter leurs rations de grains avec des apports plus protéinés qu’elles se chargent de trouver elles-mêmes, ce n’est donc pas plus mal ! Au contraire. Et pour le soir, même pas peur du renard… elles connaissent le chemin du retour et rentrent s’abriter dans le poulailler pour y dormir sécu’ !






Ce mois de septembre est marqué par mon retour à 

Ce mois-ci était aussi celui des semis (à la volée) d’engrais vert d’automne: vesce, féverole, avoine et seigle. Il s’agit de la première année pour moi où je lance ces cultures, qui viennent quelque-peu complexifier la gestion des rotations culturales (car on rajoute !) mais qui vont jouer un rôle bénéfique sur le sol.


Si le Fendt apparaît quelques photos plus tôt (hé oui, une ferme en traction animale ne fait pas forcément l’impasse sur la mécanisation… Le modèle n’est pas si binaire, et certaines étapes prennent sens à être mécanisées, autant pour soulager les ânes et les paysans que pour gagner du temps quand il le faut !); j’ai aussi repris les travaux de sol au jardin. Il y avait des parcelles à désherber pour les semer à nouveau, un jardin de radis à entretenir, une parcelle d’ail à préparer pour plantation.
C’est la combinaison de toutes ces efforts, humains et non-humains, qui viennent remplir les beaux bancs de légumes que les fermes paysannes proposent toutes les semaines à la vente. Se fournir dans ces petites fermes c’est soutenir une agriculture locale, paysanne et engagée. Merci à celles et ceux qui viennent !
Ici le nouveau stand que j’ai posé dans une épicerie auto-gérée, (=gérée par directement par ses adhérents-collaborateurs), « Chez Louise », installée à dix minutes de la ferme. Je dépose ainsi toutes les semaines une partie de ma production dans ce cellier commun.
Le deuxième dimanche d’octobre (= La Petite Halle: le marché festif à la ferme, tous les deuxièmes dimanche du mois !) nous avons eu l’occasion d’accueillir
A coté de cela, les parties bâties avancent à leur rythme. La fabrique à roulotte (atelier d’un camarade) sera bientôt remblayée, la partie associative aura prochainement un poêle fonctionnelle et une entrée publique plus accueillante et la maison devrait être habitable… d’ici quelques mois !

Tout d’abord, l’air de la Bretagne; c’est les vacances, quand même !
Je ré-attaque aussi les semis de salades, et dernières plantations de choux. Les poireaux et céleris, eux, se portent bien. La gamme de légumes d’automne / hiver me plaît particulièrement. Je trouve ces légumes beaux, et déjà pleins de l’idée réconfortante d’une soupe près du feu…
Les ventes elles se succèdent, et les livraisons augmentent. Je fournis ainsi cette année une épicerie et deux restaurants (dont désormais la
A ce rythme là, chaque semaine poussant du coude celle d’avant, nous voilà déjà début septembre. L’été aura filé encore bien vite, entre pas mal de travail sur le lieu, des amis qui sont passés en pagaille, et quelques détours de vacances à tire-d’aile.

A l’intérieur, dans l’espace de la « Petite Halle », les ventes ont repris en début d’année. Ouverture hebdomadaire tous les mercredis, de 17h à 19h. L’offre se garnit, avec notamment le pain d’une paysanne-boulangère voisine, ainsi que les fromages de chèvres, élevées au grand air par le très corse Greg Orticoni.
Une remorque achetée d’occasion, que j’ai meulée pour n’en garder que le châssis, sur lequel j’ai monté une légère ossature. Le fond est en grillage à poule, afin d’enlever du poids et faciliter le nettoyage.
Le voici terminé : il dispose donc de quatre pondoirs, d’une porte à ouverture automatique, et d’un toit ouvrant… ! Ce dispositif est pour l’instant très confortable, sain, et simple d’utilisation.
Pour filer du côté jardin, les cultures se sont jusque là bien suives. A commencer dans la pépinière, qui éclatais de plants au printemps. Une partie à été vendue sur les marchés, l’autre plantée à la ferme – logique. Un système de nappe chauffante, pour démarrer les semis, m’aura permis de lancer ma saison tôt dans l’année (février), et de faire évoluer les plants sans stress et dans de bonnes conditions.


Autre chantier dont je rêvais depuis longtemps, et qui fût un pas de plus dans la finalisation de l’installation de cette ferme : la construction d’une cabane à outils !
Hormis quelques semis en pleine terre qui ont ratés, ainsi qu’un départ trop tardif pour les melons, l’essentiel des cultures se déroule bien jusqu’ici !
Content de retrouver les épinards en début de saison, et avec l’été le lot de tomates, concombres… etc !



Les ânes, eux, vont bien. L’herbe commence à manquer un peu par ici, mais je m’estime chanceux; nous habitons un écrin où il a encore bien plu jusque là. La nature reste verte, alors que bien d’autres terres sont touchées par des canicules et des feux, et que les océans bouillonnent… « Nous ne vivons plus dans une époque, mais dans un délai. » disait Gunther Anders…
Aux jardins aussi, les travaux commencent à s’intensifier. C’est le moment pour moi d’attaquer la traction en autonomie, avec mon ânesse Souris ! Au programme : façonnage des jardins après occultation (pose de bâches), pour semer des fèves et des pois. Les sessions de traction sont de plus en plus agréables à mesure que le lien se construit et que les ânes s’habituent au travail demandé.

Vaïco, lui, n’est pas encore prêt à travailler aux longues guides, mais je poursuit avec lui l’éducation, sans matériel trainé. Il lui faut quelqu’un à la tête pour les travaux agricoles, ce que nous avons fait lors d’une session collective pour installer la parcelle d’oignons jaunes ! Il s’agit donc de comprendre où ils en sont dans leur apprentissage pour que les choses se passent bien : ne pas en demander trop, et récompenser beaucoup !

Le mois de mars est aussi celui où les oiseaux commencent à nicher dans les haies et les arbres. Alors pour qu’ils puissent le faire en paix, je relaye ce message de la
Je profite aussi de ce passage sur les oiseaux pour publier une carte sortie également par la LPO, qui a fait le tracé migratoire des grues cendrées, qui sont passées il y a peu au dessus de nos têtes pour regagner le nord-est de l’Europe. Ces vols sont toujours impressionnants et magnifiques, et constater la distance parcourue y rajoute !
Alex pour La Mérandière
La saison arrive et avec elle les activités principales de la ferme qui reprennent : semis et traction animale !
Maintenant que c’est parti, le rythme de semis / plantation ne devrait pas décélérer avant plusieurs mois ! Une période enthousiasmante où la vie se réactive, mais durant laquelle il faut veiller au grain pour que tout se passe bien. Les écarts de température pouvant être cruciaux pour tous ces jeunes plants au démarrage.
En extérieur, les fèves, oignons et ail se portent bien et les travaux avec les ânes reprennent. Il faut façonner de nouveaux billons (petites buttes formés en traction animale) pour installer de nouvelles cultures.
Les quatre ânes ont ont eu droit à un bon parage en ce début de saison, histoire de repartir avec des pieds en bonne santé. Le rythme d’entretien des pieds devra lui aussi augmenter avec le printemps qui revient. Les sabots poussant, parait-il, en même temps que l’herbe… !
Février marqua aussi la reprise du marché mensuel. Celui-ci était co-organisé avec la
Enfin, vous pouvez retrouver 

Je vous souhaite de bons moments,
On se sent, dans ce genre d’espace, des fois un peu comme dans un bateau…

Mais revenons dehors.
La mère et la fille elles n’ont pas à se plaindre du travail – inexistant. Mais il faut aussi avancer sur l’apprentissage de la jeune Ima, qui aura deux ans cet été… ! Les balades en duo marchent bien, il me faut juste le temps…
Parcelle d’ail et d’oignons – sous la neige.
La surface cultivée, vue d’ensemble.
La serre à semis attends les semis des premiers plants de l’année (aubergines, tomates – à la mi-février). L’espace de culture sera lui investi par les radis, carottes, salades et épinards.
Ici la deuxième serre, qui elle recevra cette année des troupes de concombres, pastèques et aubergines. Il me faut encore monter la troisième serre pour les tomates, avant le mois d’Avril. D’ici là, les temps seront encore un peu différents, la neige aura fondu et le printemps sera un peu plus près de nous.
Je profite aussi de ce premier billet de l’année pour partager le catalogue de formations 2023 de Prommata, la (géniale) association de traction animale où je me forme régulièrement. Alors pour les personnes intéressées pour se former à la traction animale, avec des paysans passionnés, cliquez 
J’en profite ici pour remercier celles et ceux qui ont participé et aidé à tenir la ferme lors de ces mois compliqués, tout particulièrement Micka, Agathe et Clovis ! Toutes les ventes ont ainsi pu être tenues, du début de mars à novembre, mois à partir duquel je décide de mettre les jardins à l’arrêt pour avancer différents chantiers sur le lieu, et préparer la saison qui vient.
Malgré une saison marquée par une forte sécheresse, les plants ont tenus le coup et les récoltes ont pu se faire, de semaine en semaine. Ce fût une vingtaine de légumes différents qui se seront croisés sur le banc du marché, cette année 2022.
Il faut aussi dire que les brebis ont quitté la ferme sur cette fin d’année. Un été comme celui-ci révéla une certaine pression sur les pâturages, j’ai donc préféré gagner du terrain pour les ânes. Désormais confiées à un ami éleveur (en liberté) dans village d’à côté, elles mettront au monde de beaux agneaux et agnelles, et donneront un peu de lait pour en faire des fromages !

Victor et ses chansons, dont certaines évoquent Roussines, La Lanterne et d’autres Renardeaux…









